Premiers soins

Trousse de soins et d’urgencede votre animal de compagnie

Traitements en cours

  • La quantité de médicaments suffisante pour le weekend ou les vacances du traitement en cours
    avec les ordonnances.
  • Pensez à prévoir des médicaments en plus en cas de retard dans le retour par exemple.

Pharmacie de base

  • Peau : Désinfectants locaux (Bétadine, Diaseptyl, Chlorexidine aqueuse, Eau de Dakin…)
  • Yeux : Sérum Physiologique, un collyre antiseptique
  • Oreilles : un nettoyant auriculaire – Vaseline pour mettre le pavillon pour limiter le risque de progression des épillets
  • Troubles digestifs
    • Pansements gastriques : ex. Phosphaluvet
    • Pansements intestinaux : ex. Barexal
    • Laxatif : ex. Duphalac
  • Antiparasitaires
    • externe : anti puces, moustiques et tiques
    • interne : vermifuge

Matériel de base à avoir dans sa trousse

  • une paire de ciseaux courbes – une pince à épiler
  • un crochet à tiques
  • un thermomètre
  • des compresses stériles 30X30
  • une brosse et un peigne
  • une bande crêpe, une bande cohésive et une bande adhésive
  • des gants non stériles
  • Sérum physiologique
  • une seringue sans aiguille pour éventuellement administrer le traitement
  • un produit de tannage pour les coussinets du chien
Mon animal s'est brûlé

A savoir

Toute brûlure, même minime, doit être prise au sérieux car la guérison sans séquelles dépend de la cause, de l’étendue, et de la localisation de la brûlure.

Chez l’animal, la présence du pelage a certes un effet protecteur, mais il faudra toujours se méfier de l’existence de lésions graves cachées par les poils.

D’autre part, ce qui peut être une brûlure peu étendue chez un chien de race LEONBERG ou DOGUE ALLEMAND, prend des proportions bien plus importantes quand la victime est un chat ou un chien miniature.

Conduite en cas d’urgence

Respectez la règle des 10/15 :

  1. Refroidissez immédiatement la brûlure en faisant couler le robinet d’eau froide (eau à 10°C-15°C) sur la peau brûlée, pendant un minimum de 15 minutes, en maintenant le jet à 15 cm de la peau.
  2. Séchez la peau délicatement.
  3. Réconfortez votre animal, proposez-lui à boire, réchauffez-le pour prévenir un état de choc.
  4. Si vous en avez dans votre pharmacie familiale, appliquez généreusement de la BIAFINE exclusivement, sur un demi centimètre d’épaisseur, ou à défaut, du tulle gras.
  5. En attendant l’intervention du vétérinaire, couvrez la blessure d’une compresse ou d’un linge propre imbibé d’antiseptique (ne pas mettre d’alcool).

Interdit

  • Ne mettez pas de gras, huile , beurre sur la blessure
  • N’y mettez pas de glace
  • N’y mettez pas de vinaigre, de dentifrice, d’urine ( !) …
  • Ne placez pas de coton hydrophile sur la blessure
  • Ne mésestimez pas la gravité de la brûlure parce que le pelage semble intact.

Motifs de consultation

  • La brûlure touche la tête, les plis de flexion comme le coude, le genou ou les aisselles, les coussinets, le pourtour des orifices naturels comme la bouche, l’anus ou les organes génitaux.
  • La peau est couverte de cloques, ou bien elle est blanche ou noire, insensible et cartonnée (brûlure du 2ème et 3ème degré).
  • La brûlure est plus grande qu’une pièce de 2€ chez un chat ou un chien miniature, grande comme un portefeuille chez un chien de grande taille.

Si vous constatez l’une ou l’autre de ces situations, consultez le vétérinaire dans l’heure qui suit. Dans les cas graves, votre animal devra être hospitalisé.

Mon animal s'est fait mordre

À savoir

Que votre animal se soit fait mordre par un chien ou par un chat, lors d’une bagarre ou lors d’un jeu un peu violent, les morsures doivent toujours être présentées à un vétérinaire car elles peuvent mal cicatriser et s’infecter profondément.

Dans la bouche des animaux, il y a de nombreux germes qui deviennent pathogènes quand ils sont inoculés au niveau d’une plaie. Sans un traitement anti-infectieux rapide et efficace, l’infection locale peut dégénérer en septicémie ou en un volumineux abcès local.

La plaie ne sera pas nécessairement suturée, dans un premier temps, par le vétérinaire pour rendre le traitement contre l’infection plus efficace, quitte à suturer dans un second temps , quand la plaie est devenue saine.

Conduite en cas d’urgence

  1. Nettoyez la plaie à l’eau et au savon de Marseille et rincez abondamment.
  2. Désinfectez avec un produit antiseptique.
  3. Couvrez la plaie d’une compresse stérile ou à défaut d’un linge propre.
  4. Bandez la plaie.
  5. Dans les heures qui suivent, consultez le vétérinaire même si la lésion vous semble bénigne. La morsure d’un chat est peu spectaculaire quand elle vient de se produire, bien souvent on ne constate qu’une blessure certes douloureuse mais guère plus grosse qu’une tête d’épingle. Cependant les dents pénètrent profondément dans les chairs. Sans traitement immédiat cela conduit à des abcès dramatiques.
  6. Si l’animal mordeur est identifié, demandez au propriétaire de vous présenter son carnet de vaccination pour vérifier la validité de la vaccination antirabique. S’il s’agit d’un animal errant, prévenez la gendarmerie ou la mairie du lieu pour qu’il soit recherché. Selon les circonstances, votre vétérinaire vous indiquera si l’animal mordeur doit être placé sous surveillance sanitaire pour que l’on s’assure qu’il n’est pas enragé. En cas de doute, et à la seule condition que votre animal soit déjà vacciné contre la rage, un rappel vaccinal sera réalisé.

Cas particulier : la morsure d’un rat

Le traitement local est identique et votre animal doit être examiné dans les heures qui suivent par votre vétérinaire. Sachez d’autre part que les rats peuvent transmettre la Leptospirose à votre compagnon et à vous-même.

Cette maladie est particulièrement sévère chez le chien, provoquant gastroentérite hémorragique foudroyante ou hépatonéphrite. Son traitement est très délicat. Les chiens de chasse et tous les animaux exposés aux contacts avec les rongeurs doivent être régulièrement vaccinés contre cette maladie.

Mon animal a du mal à uriner

A savoir

Les chats sont particulièrement sujets aux affections de l’appareil urinaire, essentiellement l’urètre et la vessie. Certaines sont d’origine infectieuse, elles sont généralement non obstructives et n’ont pas de caractère d’urgence.

Par contre, les affections liées à la présence de calculs urinaires ( urolithiases ) ou de bouchons urétraux, peuvent provoquer une obstruction de l’urètre (canal situé entre la vessie et le pénis, ou le vagin) empêchant l’évacuation de l’urine. L’urine s’accumule alors dans la vessie entrainant une dilatation excessive de celle ci (globe vésical) qui engendre en amont l’arrêt du fonctionnement rénal (insuffisance rénale aiguë ou I.R.A.). L’I.R.A. est mortelle à court terme sans un traitement immédiat.

La présence de calculs urinaires chez le chat est généralement liée à des déséquilibres alimentaires ou à des problèmes comportementaux (stress, manque d’activité, ennui, etc ).

Motifs de consultation

  • Urines rouges ou hémorragiques.
  • Envies fréquentes d’uriner (pollakiurie), émissions de quelques gouttes d’urine (strangurie) avec des efforts pour uriner (dysurie), malpropreté inhabituelle.
  • Plaintes, miaulements anormaux accompagnés de léchage des organes génitaux.
  • Vomissements.
  • Ventre douloureux et distendu avec présence d’un globe vésical qui peut avoir la dimension d’une orange (vessie hypertendue pleine d’urine).

Bon à savoir : Les efforts pour uriner peuvent être confondus avec un phénomène de constipation. Vérifier la présence et la consistance des selles.

Conduite en cas d’urgence

Si vous ne pouvez écarter la possibilité d’une affection urinaire vous devez consulter un vétérinaire dans l’heure. Ne différez jamais la consultation.

Retirez toute nourriture et toute boisson en attendant la consultation du vétérinaire.

A noter : chez la femelle le risque obstructif est moindre car l’urètre est plus court et plus large. En conséquence, les cystites sont aussi fréquentes que chez les mâles mais les états d’obstruction urétrale nécessitant une intervention immédiate sont exceptionnels. Cependant la cystite est douloureuse et nécessite une prise en charge dans les meilleurs délais.

Les heures qui suivent

Si le vétérinaire constate une obstruction urinaire, il réalisera un sondage urinaire sous anesthésie générale avec des moyens spécifiques pour détruire le bouchon présent dans l’urètre.

La levée de l’obstruction urétrale s’accompagnera d’une hospitalisation de l’animal pour corriger les troubles liés à l’installation d’un état d’insuffisance rénale aigue consécutif au blocage de la fonction rénale.

Des examens complémentaires (échographie, radiographie, analyse des calculs, bilan sanguin) permettront de limiter le risque de récidives. Des aliments spécifiques participent au traitement des obstructions urinaires chez le chat.

Mon animal a du mal a respirer

Motifs de consultation

Toute difficulté respiratoire chez un animal est inquiétante, il s’agit généralement d’un problème cardiaque ou pulmonaire qui impose de consulter un vétérinaire dans un délai n’excédant pas une heure.

Les signes d’alertes:

  • Respiration gueule ouverte, rapide, bruyante, sans repos.
  • Tirage costal avec mouvements respiratoires thoraciques plus visibles qu’à l’habitude.
  • Toux permanente.
  • Muqueuses cyanosées, bleutées.
  • Faiblesse.
  • Impossibilité de se coucher pour trouver le repos.

A savoir

Les difficultés respiratoires peuvent être dues à différentes causes :

  • Origine pulmonaire.
  • Pneumopathie.
  • Pneumothorax.
  • Embolie pulmonaire.
  • Tumeur intra thoracique…
  • Origine cardiaque
  • Œdème aigu du poumon.
  • Celles qui viennent d’ailleurs
  • Traumatisme du thorax pouvant entraîner une fracture costale et /ou un pneumothorax.
  • Œdème de Quincke , allergie massive s’accompagnant d’un gonflement spectaculaire du museau et d’urticaire.
  • Laryngite, collapsus trachéal, coup de chaleur, corps étranger.

En attendant le veterinaire

  • Si la gêne respiratoire passe en quelques secondes ou quelques minutes, maintenez quand même la consultation du vétérinaire.
  • Placez l’animal dans une pièce fraîche et aérée, évitez toute fumée.
  • Placez-le au repos.
  • Si vous craignez un coup de chaleur, refroidissez-le immédiatement en le douchant constamment à l’eau froide.
  • Si votre chien est soigné pour des problèmes cardiaques, administrez immédiatement une dose de diurétiques.
  • Inspectez la cavité buccale et dégagez un éventuel corps étranger.

Si vous devez porter votre animal, évitez de comprimer la poitrine et le cou, laissez la gueule bien dégagée.

Pertes d'équilibre

Comme pour l’être humain, le vertige chez l’animal est une sensation d’instabilité et de déséquilibre . Pour lui, les objets et tout ce qui l’entoure, les murs et les plafonds tournent. Selon la cause, ce vertige est accompagné d’autre signes qui traduisent son éventuelle gravité.

A savoir

L’équilibre est constamment assuré par deux organes: le labyrinthe ou vestibule situé dans l’oreille interne, et le cervelet, sorte de petit cerveau secondaire situé sous le cerveau en arrière du crâne.

Dans les « vrais vertiges », tout ou partie de ce système est perturbé. Les différences entre les informations réelles communiquées par les yeux et celles, faussées, données par le vestibule ou par le cervelet vont désorienter le cerveau de l’animal.

Les causes peuvent être difficiles à identifier :

  • labyrinthite,
  • méningite,
  • lésions post-traumatiques,
  • effets de certains médicaments…

Lors de vertiges d’origine vestibulaire ou cérébelleuse (cervelet) l’animal a un comportement caractéristique :

  • Tête penchée du côté de la lésion vestibulaire
  • Battement rythmé et incontrôlable des yeux (nystagmus)
  • Incoordination des mouvements volontaires et la marche en particulier (ataxie)
  • Pertes d’équilibre, chutes au sol
  • Nausées , vomissements

Lors de « faux vertiges » qui s’expriment par des pertes d’équilibre, des chutes au sol accompagnés d’autres signes qui en font la gravité : perte de conscience, palpitations, tremblements ; on ne constate pas les signes décrits plus hauts qui sont caractéristiques des atteintes vestibulaires ou cérébelleuses.

Les causes possibles peuvent être très nombreuses : hypoglycémie, malaise diabétique, anémie, arythmie cardiaque, embolie pulmonaire, malaise vagal accompagné de vomissements, accident vasculaire cérébral, intoxication par le monoxyde de carbone ou par des médicaments…

Motifs de consultation

Que le vertige soit vrai ou faux, si vous constatez des pertes d’équilibre chez votre animal vous devez consulter le vétérinaire.

Soit dans l’heure si le vertige présente des signes de gravité :

  • Vomissements,
  • Plaintes , faiblesse ou agitation,
  • Déplacement impossible,
  • Difficultés respiratoires.

Soit dans la journée si ce n’est pas le cas.

En attendant l’intervention du veterinaire

  1. Retirez l’eau et la nourriture (sauf si vous suspectez une hypoglycémie chez un animal traité à l’insuline).
  2. Placez l’animal au calme et dans l’obscurité.
  3. Restez près de lui et réconfortez-le.
Les infections alimentaires

Les toxi-infections alimentaires n’a rien à voir avec la banale indigestion.

Dans les cas d’indigestion, les animaux ont ingurgité des quantités trop importantes d’aliments sains, alors que dans la toxi-infection alimentaire la quantité importe peu, c’est l’aliment qui est infecté.

A savoir

Les aliments mal conservés sont le plus souvent en cause : viande, charcuterie, crème, œufs ou pâtisserie.

Les germes responsables sont des salmonelles, des clostridiums ou des staphylocoques. Présents en faible quantité dans les aliments, ils ne sont pas dangereux. Par contre, quand les conditions de conservation (température supérieure à 20°C ) sont favorables, ils se multiplient et deviennent redoutables.

Les premiers signes de toxi-infection alimentaire se manifestent 8 à 12 heures après le repas. La listériose peut également atteindre les animaux familiers dans les mêmes conditions de contamination que les êtres humains. L’infection est surtout grave chez les animaux affaiblis provoquant une septicémie et chez les femelles gestantes est à l’origine d’avortements.

En situation d’aliment contaminé, l’organisme d’un animal en bonne santé réagit spontanément en se “vidant par les deux bouts ” pour éliminer les germes indésirables le plus efficacement possible. Les symptômes se résument en général à une crise de “colique” avec diarrhée intense, accompagnée de vomissements et de fièvre.

La plupart des intoxications alimentaires cèdent après un ou deux jours de diarrhées, de maux de ventre (spasmes et plaintes) et de vomissements. Les soins vétérinaires sont nécessaires mais les complications sont rares et l’on peut estimer que moins de 10% des animaux victimes de toxi-infection alimentaire doivent être hospitalisés. Prenez les mêmes précautions d’hygiène alimentaire pour vos chiens ou pour vos chats que pour vous. Ils ne sont pas plus résistants que vous aux intoxications alimentaires.

Motifs de consultation

  • Vomissements incoercibles
  • Vomissements de sang
  • Diarrhées persistantes au-delà de 24h
  • Selles avec du sang
  • Fièvre (température rectale supérieure à 39°C ) et abattement
  • Plaintes et spasmes abdominaux

Conduite à tenir en cas d’urgence

  1. Retirer toute nourriture pendant un minimum de 24heures,
  2. Faire boire fréquemment en petites quantités,
  3. Consulter le vétérinaire dans la journée.

Pour éviter les problèmesPréparer la pâtée de votre animal en respectant les mêmes règles d’hygiène que pour vous-même : Jeter les boîtes entamées ou celles dont le couvercle est bombé.

L’emballage des paquets de croquettes doit être soigneusement refermé et placé dans un local sec.

Si vous mijotez vous-même la pâtée de votre animal : choisir des aliments ayant subi un traitement assurant de leur innocuité, les cuire convenablement et les consommer immédiatement après leur cuisson. Ne pas conserver les aliments cuits à température ambiante, les réchauffer à température suffisante.

Mon animal s'est electrocuté

Toute électrocution, tout choc électrique, même s’il parait bénin de prime abord doit être pris au sérieux.

ATTENTION : un animal victime d’une électrocution encore en contact avec le courant électrique peut tuer celui qui le secourt.

A savoir

Certains animaux sont particulièrement vulnérables à ce type d’accident (notamment les chiots et les chatons qui mordillent les fils électriques, les lapins d’appartement laissés en liberté, sans surveillance, qui rongent tout ce qui est à leur portée).

Chez les animaux de petit format, la résistance du corps au courant est très faible donc les lésions sont plus importantes ! Cette résistance est d’autant plus faible que la partie du corps en contact avec l’électricité est fine et humide. La sévérité des lésions est proportionnelle également à la tension et à l’ampérage.

La majorité des cas d’électrocution chez les animaux de compagnie correspond à des mordillements de fils électriques.

Les conséquences :

  • L’électrocution peut déclencher de très violentes tétanies et convulsions d’apparition immédiate. Une perte de conscience peut survenir instantanément.
  • Le passage du courant dans l’organisme peut également déclencher un arrêt cardiaque immédiat ou un œdème pulmonaire avec des difficultés respiratoires qui peuvent se manifester jusqu’à 12 heures après l’accident.
  • Les brûlures de la peau et des muqueuses, au point de contact, peuvent être d’emblée extrêmement graves et être classées en brûlures du 3ème degré. Les brûlures des muqueuses (paroi buccale, langue) doivent être soignées très rapidement pour éviter des lésions handicapantes.
  • L’électrocution peut également provoquer des brûlures profondes des muscles entraînant des déficits de motricité durables. On peut constater aussi des brûlures sur le trajet des nerfs qui aboutissent à des paralysies. Les nécroses locales de la moelle épinière et du cerveau sont fréquentes.

Conduite en cas d’urgence

  • Coupez le courant. Si ce n’est pas possible, ne perdez pas de temps à chercher le disjoncteur : écartez les fils avec un manche à balai en bois sec ou le pied d’une chaise en bois.
  • Ne touchez pas l’animal tant que son corps est en contact avec l’électricité. Dès que ce n’est plus le cas, écartez-le de la zone où il a été électrocuté.
  • Faites intervenir un vétérinaire dans les plus brefs délais.

Les instants qui suivent

  • Si l’animal est conscient, cela veut dire que tout danger vital immédiat est écarté. Placez-le au calme et réchauffez-le.
  • S’il a une plaie : désinfectez avec un antiseptique sans alcool.
  • S’il y a une hémorragie : faites un pansement compressif ou maintenez fermement une compresse sur la plaie.
  • S’il y a une brûlure : faites couler de l’eau fraîche sur la lésion pendant une dizaine de minutes. Ne mettez pas de corps gras. Après le refroidissement de la plaie qui limite les lésions, désinfectez avec un antiseptique sans alcool.
  • Attendez les secours vétérinaires ou transportez l’animal chez le vétérinaire le plus proche .
Mise bas

Chez la chienne

Durée de gestation moyenne : 63 à 65 jrs.
Relâchement vulvaire très net 48h avant le part.

Le taux de progestérone s’effondre dans les 48h avant la mise bas déterminant une chute de la température rectale (signe de Lieberger). Baisse de 1°C par rapport à la moyenne des jours précédents. La température remonte juste avant les naissances. Dilatation du col de l’utérus 1 à 6 heures après la chute de température. Début des contractions abdominales 24 heures après la chute thermique.

L’écoulement de la glaire cervicale est souvent remarqué par les propriétaires, elle signale l’ouverture du col et l’imminence du début du part. Elle est suivie de l’écoulement des eaux fœtales 30 min à 2 heures avant le premier chiot. En général, la mise bas se produit en 4 à 8 heures, avec des extrêmes pouvant aller jusqu’à 24 à 36 heures chez les primipares ou pour les portées de 10 chiots et plus. Le délai moyen entre l’expulsion de chaque chiot est de 20 à 30 minutes (de quelques minutes à 1h 30).

Rappel réflexe de FERGUSON : l’arrivée du chiot au passage du col et du vagin déclenche des contractions abdominales réflexes.

Le chiot apparait recouvert de l’amnios qui se rompt spontanément ou par le léchage de la mère en quelques minutes. Le placenta suit chaque chiot dans les 15 minutes qui suivent.

Quand les expulsions sont rapprochées, la naissance du deuxième chiot peut précéder l’expulsion du placenta du précédent. Le premier chiot sort souvent plus lentement. En fin de mise bas, du fait de la fatigue, les délais sont également augmentés. On a pu observer des chiennes expulsant leurs derniers chiots 12 à 24 heures après un repos apparent.

Reconnaitre les dystocies

Une Dystocie est un accouchement difficile nécessitant l’intervention du vétérinaire.

Les signes caractéristiques des dystocies sont :

  • Absence de signes de mise bas 24 heures après la chute de température
  • Délai de 2 heures entre la naissance de deux chiots dépassé
  • Part ayant débuté depuis plus de 12 heures (sous réserve de connaitre le nombre de chiots attendus)
  • Contractions faibles, improductives, début d’accouchement normal puis interruption
  • Contractions infructueuses et douloureuses (risque de torsion ou de rupture utérine)
  • Apparition fugace d’un chiot à la vulve non expulsé dans la demi-heure suivante
  • Chiot bloqué dans la filière pelvienne (dystocie par obstruction : disproportion fœtus – mère , anomalie de la filière pelvienne et des voies génitales ou présentation fœtale anormale)
  • Tremblements et épuisement de la chienne

Soins aux nouveaux nés

  • La perméabilité des voies respiratoires est immédiatement vérifiée, on les dégage des membranes et des mucosités, tête en bas.
  • Les chiots sont soigneusement séchés et frictionnés.
  • Soins et désinfection de l’ombilic. Couper le cordon à 1 cm du ventre du chiot si la chienne ne l’a pas fait naturellement (placer une ligature avec un fil de couture à l’extrémité).
  • Placer les chiots au chaud (T ° supérieure à 31/32°C), dans un couffin recouvert de tissu propre et isolé, jusqu’à ce que la mère soit apte à s’en occuper.

Chez la chatte

Durée de gestation moyenne : 59 à 63 jrs

La chute de la progestérone dans les 24h avant la mise bas déterminant une chute de la température rectale (signe de lieberger).

Baisse de 1°C par rapport à la moyenne des jours précédents. La température remonte ensuite juste avant la naissance.

Les prodromes durent environ 2 heures mais le début des contractions et du relâchement du col peut durer 12h.

L’expulsion de chaque chaton dure de 1 à 30 minutes. Les intervalles entre les naissances durent de quelques minutes à 2 heures.

L’accouchement se déroule en moins de 6 heures pour 86% des animaux.

NB : une particularite de la parturition chez la chatte : le travail interrompu.
Chez certaines femelles, après quelques expulsions fœtales les contractions s’arrêtent et l’accouchement semble terminé, cependant une palpation peut révéler la persistance d’un ou plusieurs chatons in utero. Sans aucune intervention, le travail reprend spontanément 12 à 48 heures plus tard avec naissance de chatons parfaitement viables.

Reconnaitre les dystocies

  • Contractions inefficaces 4h après le début du part
  • Contractions inefficaces 2h après la naissance du chaton précédent
  • Arrêt des contractions avec chatte épuisée
  • Pertes vulvaires malodorantes, purulentes, hémorragiques

Chez la furette

Durée de gestation moyenne : 41 à 43 jours
Nombre de petits par portée : 6 à 9 (jusqu’à 18)
Sevrage : 6 à 8 semaines.

Peu de tuméfaction des mamelles avant mise bas, construction d’un nid, léchage vulvaire quelques minutes avant le début du part.

Le part doit se dérouler en 3 heures, maximum 1 h entre chaque naissance. Manipulation possible des furetons dès la naissance.

Mon chien / chat vomit

Tout vomissement qui se répète impose de voir un vétérinaire. Plus de cinq vomissements dans l’heure constitue une réelle urgence. Les vomissements sont un signe accompagnateur de nombreuses maladies.

Motifs de consultation

  • Présence de Fièvre, soit chez le chien ou le chat au-delà de 39°C de température rectale. En l’absence de possibilité de prise de température rectale : état fébrile caractérisé par fatigue , tristesse, manque d’entrain, baisse d’appétit, chaleur des pavillons auriculaire, frissons, recherche de chaleur…
  • Constipation depuis plus de 48 heures ou Diarrhée depuis plus de 24 heures.
  • Vomissements répétés (au delà de 5 dans l’heure).
  • Vomissements de sang (hématémèse).
  • Somnolence, asthénie.
  • Maux de ventre caractérisés par des plaintes et des spasmes abdominaux, une attitude de « prière » membres antérieurs plaqués au sol et postérieurs surélevés, angoisse et regards fréquents vers l’abdomen…
  • Traumatisme crânien récent, de moins de 24 heures.
  • Ingestion d’un aliment avarié ou d’un produit toxique ou caustique.
  • Chez un très jeune animal âgé de moins de 5 mois, les vomissements répétés peuvent entraîner une sévère déshydratation qui impose la consultation du vétérinaire.

L’animal présente-t-il au moins l’un de ces signes?

-> OUI : consultez le vétérinaire dans l’heure
-> NON : vous devez néanmoins prendre rendez-vous avec le vétérinaire dans les meilleurs délais. Les vomissements ne sont jamais anodins (à l’exception des vomissements épisodiques de « pelotes de poils » chez les chats , appelées également trichobézoards).

Conduite en cas d’urgence

  • Placer l’animal au calme.
  • Retirer l’eau et la nourriture (diète hydrique 12 heures, diète alimentaire de 24 à 48 HEURES). Si l’animal a très soif, faire lécher un glaçon.
  • Faire avaler un pansement gastrique.

Cas particuliers

Tentatives infructueuses de vomissement avec hypersalivation + gonflement de l’abdomen :

Suspicion de torsion de l’estomac. Le chien doit être conduit d’urgence dans une clinique vétérinaire.

Vomissements de poils

Très fréquents chez les chats, surtout ceux à poils longs. Ils sont bénins mais peuvent à la longue provoquer des maladies inflammatoires chroniques du tube digestif. Des mesures s’imposent : brossage quotidien, traitement mensuel pour l’évacuation des boules de poils intra-digestives (demandez conseil à votre vétérinaire).

Vomissements lors des transports

Ils sont dus à un trouble passager de l’oreille interne dont le fonctionnement est perturbé par les mouvements du moyen de transport (très net en voiture). Par précaution donnez des repas légers dans les 48 heures qui précédent le voyage. Dans les cas rebelles, demandez conseil à votre vétérinaire qui vous remettra des anti-nauséeux dont les vertus tranquillisantes seront également appréciées.